Dimanche 27 avril 2025
2ème dimanche de Pâques
« Avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule, sois croyant. » (Jn 20, 27)
Chers frères et sœurs,
En ce Dimanche de la Miséricorde Divine, l’Évangile nous offre le bouleversant témoignage de la rencontre entre Thomas et le Christ ressuscité. Thomas, marqué par l’épreuve de la Passion, ne peut croire en une résurrection facile. Ce qu’il attend, c’est une vie nouvelle qui n’efface pas la croix, mais qui la traverse et l’illumine. Il veut voir les plaies, les traces tangibles de l’amour poussé jusqu’à l’extrême. Car la vraie résurrection ne nie ni la mort ni les blessures : elle les assume pour les transfigurer.
En touchant le côté du Christ, Thomas découvre que la vie du Ressuscité passe par les marques de la Passion. Il comprend que la mort n’a pas eu le dernier mot, et qu’à travers ces blessures glorifiées, c’est la victoire de la Vie qui se révèle. Et en miroir, c’est aussi sa propre fragilité qu’il reconnaît : ses doutes, ses peurs, ses deuils. Ce qu’il touche, ce n’est pas seulement le corps du Christ, c’est le cœur même de la miséricorde.
Et c’est bien cette miséricorde que l’Église célèbre aujourd’hui, en proclamant que la vie du Ressuscité est offerte à tous ceux qui portent en eux les marques du péché, de la peine ou du doute. Le Christ ressuscité ne revient pas pour juger, mais pour guérir. Ses plaies sont devenues des portes ouvertes, par lesquelles nous pouvons entrer dans la vie nouvelle, réconciliés et relevés.
Ce dimanche est un appel à accueillir cette vie plus forte que la mort, cette tendresse de Dieu qui, loin de nier notre faiblesse, la rejoint pour la relever. Ce que Thomas a vu, nous sommes appelés à le croire : le Vivant porte encore les cicatrices de l’amour, et c’est par elles qu’Il nous sauve.
Qu'en ce temps pascal le Seigneur nous affermisse en nous cette vie qui guérit, relève et donne un sens nouveau à tout ce qui, en nous, semblait perdu.
Dans la paix du Christ Ressuscité.
P. Clément Monestier