Dimanche 28 septembre 2025
26ème dimanche du Temps ordinaire
D’où le secours me viendra-t-il ? (Psaume 120)
Au moment d’écrire cet éditorial, je suis face à la chaîne des Pyrénées : les pics devant moi sont puissants et aériens, attirants et inquiétants tout à la fois ! La légère brume qui les masque par instants, puis les découvre, offre des séquences qui ne manquent pas d’interroger sur l’origine de notre temps et sa pérennité. Force et fragilité de la Création, cet apparent défaut d’harmonie, nous le trouvons aussi dans notre vie de tous les jours : à un moment de joie succède parfois dans la foulée un moment de souffrance… et coule la longue litanie des jours…
Le passage de l’évangile de St Luc, de ce dimanche, révèle, lui, une opposition carrément frontale : Lazare, le pauvre, face au riche. Avez-vous remarqué que ce pauvre porte un nom, ce qui n’est pas le cas du riche qui est sans nom ? Nous savons que dans nos cérémonies religieuses, nous sommes appelés par notre prénom, et nous répondons alors « me voici ». Nous l’avons sûrement tous vécu, l’intimité, la tendresse, la relation, se dévoilent, se nouent, lorsque nous entendons une parole qui nous concerne au plus profond : être reconnu, être appelé par son nom. Quel bonheur !
En revanche, quelle tristesse de ne pas avoir de nom, d’être en quelque sorte désigné, nommé, par ce que l’on possède : c’est le cas de ce riche qui n’a pas de personnalité, il n’est que relation à la vie terrestre qu’il mène, une relation avec sa fortune, une relation qui sera amenée à s’éteindre le jour venu « L’homme comblé ne dure pas… il n’emporte rien... » (psaume 48).
Lazare, « Dieu aide », peut être appelé par le Seigneur puisqu’il porte un nom ; s’il ne possède pas grand-chose, il est déjà riche de Dieu à qui seul il fait confiance.
Alors, si nous souhaitons être appelés à notre tour par le Seigneur lorsque prendra fin notre pèlerinage sur terre, pourquoi ne pas essayer, comme Lazare, de placer aujourd’hui notre confiance au plus près du Seigneur en laissant germer sa Parole en nous, car c’est elle seule qui peut ouvrir les yeux de notre cœur et ouvrir nos mains ?
Dans notre chapelle, nous ne manquons pas de propositions et d’occasions de prier, seul ou avec d’autres. Une grâce à saisir, oui Dieu nous aide!
« Je lève les yeux vers les montagnes : d'où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. » (Ps 120)
Jean-François Balmary, diacre